Melodium propose depuis son ouverture en 2004 d’utiliser les techniques de production musicale qu’employaient les studios des années 50 aux années 90. Nous mettons ces techniques au service des idées des artistes qui, très souvent, nous poussent à innover.
Les Classic Sound Techniques regroupent les choix et manipulations à mettre en oeuvre par l’ingénieur du son et les musiciens pour obtenir une esthétique musicale connue. Ses techniques découlent directement des objectifs artistiques du réalisateur et mettent en jeu de nombreux instruments, de réglages, de façon de jouer, de façon de prendre le son. Tous ces éléments s’articulent avec des règles, on parle de grammaire musicale qui permet de définir une esthétique musicale.
Le son vintage ne correspond à rien de précis si ce n’est qu’il sous entend que l’esthétique en question est à la mode. C’est à dire que dans un premier temps l’esthétique peut avoir traversé le temps et s’est ainsi imposée comme un classique puis, parfois, elle peut rencontrer un engouement. On parlera alors d’un son vintage.
Pour n’en citer que quelques unes qui sont arrivées il y a quelques années et qui dominent les productions du moment. Le jeu de basse en filet plat des années fin 60 à la moitié des 70’s (James Jamerson ou Mc Cartney ou encore Dave Richmond pour les plus pointus), on peut aussi citer le son de batterie muté (privées d’harmonique) qu’on retrouve sur bon nombre de productions de la même époque. Mais on peut aussi citer des façons de jouer (une drum à la Tony Allen) ou des combinaisons d’instruments (Moog + clavinet pour Superstition), ou des combinaisons d’instrument et de périphériques (un piano dans une leslie pour Pink Floyd), ou encore une façon d’enregistrer comme par exemple les batteries disco d’Abba enregistrées en éléments séparés. Cela peut être très précis comme par exemple la simple ouverture du filtre du synthé dans Rollin and Scratchin de Daft Punk en 97 ou l’utilisation d’un traitement comme Auto tunes, la saturation, le chorus ou le slap back, tout ceci a façonné des familles musicales.
Plus récemment on peut noter que les nouvelles productions marient plusieurs grammaires musicales dans le même morceau, effet saisissant garanti ! Et qu’elles se complexifient comme les instrus de Tyler the Creator par exemple. Tout ceci devient possible car notre culture musicale ne cesse de grandir. La plupart du temps on pense à un seul élément mais en fait une esthétique musicale se pense toujours comme un mix de plusieurs éléments rendant ainsi les nuances infinies.
Depuis une vingtaine d’années, on assiste à une revalorisation des techniques anciennes de fabrication ainsi que de ses outils dans tous les domaines et bien entendu dans la musique. L’adoption massive et rapide des nouvelles technologies par le grand public a déclenché de nouvelles esthétiques et de nouveaux comportements, mais cela a engendré un questionnement sur nos repaires et sur leur sens. D’où la nécessité de revenir en arrière et de s’arrêter sur quelques idées phares, pour mieux naviguer dans la tempête actuelle.
Le développement du home studio nous propulse réalisateur, avec la toute puissance des Vst et des plugins. De facto, cela nous amène à nous intéresser aux techniques de production, aussi bien du présent que du passé. La musique est sans doute un des endroits où la notion de revalorisation du passé est la plus marquée, comme si plus on jouait la modernité plus il fallait l’équilibrer avec des choses du passé. Le hip hop aujourd’hui est sans doute la musique qui excelle dans le recyclage de sons classiques et dans l’utilisation des nouvelles technologies.
Fondateur du studio, Nicolas Dufournet décortique et analyse des titres d’artistes aux styles et aux périodes différentes pour comprendre les éléments qui font sonner un morceau vintage. Découvrez tous les épisodes sur la chaîne Youtube du studio.
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